Les ormes

Publié le par MOTS, ARTS & GOURMANDISE

LES ORMESA la tombée du jour, les ormes centenaires

Dessinent, sur les murs, des ombres si étranges,

S’y mêlent des reflets -mi démons et mi anges-

Nimbant de grappes bleues mon rêve imaginaire.

 

Les lèvres du soleil empourprent le torrent

Comme un buvard se noie dans l’encre d’une plume,

Coquelicots d’azur qui s’enivrent de brume,

Avant que de plonger dans le sombre élément.

 

Quand, à la nuit tombée, le silence courtise

Le torrent qui bondit fiancé à la brume,

Des milliers de cristaux ricochent sur l’écume,

Tandis que les étoiles, la lune s’y brisent ;

 

 Et la brume, jalouse, enveloppe les eaux

D’un ruban vaporeux plus froid que le remords.

Sur les cernes du vent, le silence le mord ;

Dans un drapé menteur, ne répond que l’écho.

 

(c) extrait de J'AI CONJUGUE LE TEMPS - ISBN N° 978-2-9538961-1-4

Publié dans POEMES

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