Quand le coucou

Publié le par MOTS, ARTS & GOURMANDISE

QUAND LE COUCOU 1Quand le Coucou dans la Forêt

Timidement entonne

Une chanson au mois de Mai

Lassante et monotone,

 

Mon cœur, sous la Lune d’argent,

Fait vite une prière

Pour dérober, au Firmament,

Un peu de ses mystères.

 

Parmi les fleurs que j’aime tant,

C’est un bouquet de Roses

Qui s’est posé près de l’Etang

Tout en apothéose.

 

C’est mon aimé aux yeux si bleus,

Quand il me les apporte,

Qui les effeuille en mes cheveux

Et me fait une escorte.

 

Il est entré dans mon jardin,

D’un baiser m’a conquise

Et sous ma robe de satin

A frissonné la Brise.

 

Il m’a émue par sa voix d’or,

Et ses doigts-mandoline

Me consolaient en doux accords,

Courtisant en sourdine ;

 

Alors, jusqu’à la déraison,

Enivrée, attendrie,

Je suis tombée en pâmoison

En lui donnant ma vie.

  

Toi le Coucou qui vocalise

Ton chant dans la Forêt,

Lorsque l’amène et douce Brise

Evente mes volets,

 

Dis à la Lune jouvencelle

De ne plus scintiller,

Car c’est moi qui suis la plus belle

Et qu’il fera danser !...

 

Car c’est moi qui suis la plus belle…

…Et qu’il fera danser.

 

© Extrait de J’AI CONJUGUE LE TEMPS – ISBN N° 978-2-9538961-1-4

Publié dans POEMES

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