Baladin
Je suis un baladin
Je chante tristement
Au son d’un tambourin
Sous le soleil couchant ;
De printemps en printemps,
Je vous offre mes rêves,
Et quand le soir descend,
Je danse sur la grève ;
La nuit est toute noire,
Mon dieu, mon dieu, pourquoi
Les poches de mon grimoire
Sont vides quand j’ai froid ?
Je suis un baladin
Je sème à tous les vents
Au son du tambourin
Mes rimes tristement ;
Et le vent les emporte,
Comme les feuilles d’automne,
Quand ma chandelle est morte,
En rondes monotones.
© extrait de LES POEMES D’ANTIGONE