Hirondelle
Hirondelle, j’attends ta venue gazouilleuse,
Hirondelle, où vas-tu ? Où es-tu ? Dis-le moi,
Lorsque le vent t’emporte en belle voyageuse ;
Ô comme j’aimerais m’envoler avec toi !
Quand je te vois frôler l’horizon de tes ailes
Et entends ton gosier chanter au firmament,
Je sais que le printemps revient à tire d’ailes,
Hirondelle, ma mie, reviens-moi, je t’attends !
Toi qui sais mes secrets, Hirondelle fidèle,
Toi qui connais les pas, toi qui connais l’écho
D’une ronde d’enfant, cette ronde si belle
Qui fera de ce monde un paradis nouveau,
Tu as tant voyagé de pays en rivages
Et tu as enchanté tant de mers, de déserts,
Tu ne pourras jamais te passer des nuages,
Te poser. Il te faut la liberté et l’air.
Je le connais si bien que, même au bout du monde,
Je sais que ton chemin te conduit près de moi,
Dans mes rêves, je vois ta course vagabonde,
Hirondelle de jais, Hirondelle ma joie.
© extrait de J’AI CONJUGUE LE TEMPS - ISBN N° 978-2-9538961-1-4