Top articles
-
Chassé du paradis !
D’un glaive flamboyant, chassé du Paradis, Outré, Tu m’as banni vers la Terre des Hommes, Puni d’avoir goûté à l’Arbre de la Vie, Me voilà condamné, tout ça pour une pomme ! Lorsque Tu as forgé mon âme à Ton image, Voulais-Tu me garder, dresser comme...
-
L'hiver
Dans ce nid de verdure, L’hiver s’est invité, Amenant la froidure, La neige aux doigts gercés. Le ruisseau, que le gel Assoupit en ses rets, Comme une ample marelle Esquissée à la craie, Que les bois, déguisés De foulards en soie blanche, Entrevoient...
-
Ce billet
Ce billet parfumé me disait l’aventure Et mon cœur a bondi quand je l’ai ramassé… Mes doigts, fébrilement, déchiraient la couture Comme on ouvre un présent : impatients, empressés, Car la page embaumait la mûre et la lavande, Et tous les mots écrits semblaient...
-
Au jardin de mon coeur
Le proverbe le dit : les couleurs et les goûts S’accordent au passé, au futur, au présent ; Les lauriers sont coupés et le paon fait la roue, Un vent de liberté, venu du firmament, Epouse les blés d’or, aux accents de l’été. L’aube n’a qu’à rosir et le...
-
L'automne
C’est un puits de verdure, Aux charmilles sauvages, Où s’endort la nature Sans effets ni ramages. C’est, dans l’obscurité, Les feuilles jaunissant, Un adieu à l’été Du soleil pâlissant. La pluie joue du tam-tam Sur les gazons épars Et sème tant de larmes...
-
...à Myriam,
Je n’ai pas oublié, qu’au mois de Février, Tu es venue me voir en réveillant ma lune, Tu as poussé mon huis sans me le demander… …Je t’ai donné mon cœur sans haine et sans rancune. Aujourd’hui, ton écho tambourine à ma porte -Tâche de revenir avant qu’il...
-
L'aube
« Sous les toits de Paris », Que l’été indispose, Dans le fond de leurs lits, Les humains se reposent… Comme ils ont oublié La touffeur de la veille, Les corps nus, fatigués, Ont cédé au sommeil. Bientôt, pourtant, Ils s’éveilleront... Bientôt, pourtant,...
-
L'été des jardins
Voici le renouveau, la nature est en fête, Et c’est au mois de Mai qu’on plante le décor De l’été des jardins habillés de fils d’or, Parsemés de muguet, de chenues pâquerettes. Semez, semez la vie, le printemps est fugace ! Il suffit d’un épi ou d’un...
-
Le printemps
Le ruisseau a fondu C’était là son destin, Goûte aux fruits défendus Et reprend son chemin ; Et soudain revêtus D’une neuve parure, Bruissant dans les nues. Les feuillages murmurent A l’oreille d’amants Que ce nid reculé S’éveille lentement A la félicité…...
-
L'été
L’été, en mi en fa, Joue de l’harmonica, Et la brise l’écoute En dansant sur les routes. Scintillant sur les flots, Le gai soleil s’attarde, Les oiseaux le regardent Se refléter dans l’eau. A l’ombre des roseaux, Les cigalons entonnent Des airs que le...
-
L'appel de la forêt
Lorsque vous entendrez l’appel de la forêt, Partez vagabonder, à l’aube coutumière, Quand l’horizon se vêt d’un voile de lumière, Que le hibou s’endort et la lune se tait. La nature s’éveille, le jour vient de naître. Dans l’ombre incertaine, par défi...
-
J'aimerais
J’aimerais que mes yeux, lorsque tu les regardes, Aient la même lueur que la source si pure, J’aimerais que ma bouche, quand tu t’y attardes, Ait la même douceur que les cerises mûres. J’aimerais que mes seins invitent aux caresses Tes mains accoutumées...
-
L'ami de solitude
En me menant là-bas, il a pansé mes peines, Redonnant à ma vie, un peu comme un cadeau, Cette part de ciel bleu -cette part de moi-même- Celle qui s’est perdue jadis au fil de l’eau. Et même s’il souffrait, compagnon solitaire, Posant son doux regard...
-
Incertitudes
Le Phénix renaissant dans un battement d’ailes Se repait, goulument, du festin de mes peurs… Le voici qui s’envole aux fracas de crécelle Que lui font en écho les sursauts de mon cœur. Mon fardeau est si lourd que le feu s’est éteint. J’ai si froid maintenant...
-
Guêt-apens
Ô, Chagrin qui me suit, viens danser avec moi ! Alors, tout enivré par les élans du bal, Enlacé à mon cœur, tu me prodigueras Tes baisers langoureux qui me font tant de mal. Une rose, un poème et soudain tu accours, Ton fantôme est toujours là à s’enorgueillir…...
-
Je tresse tendrement
Je tresse tendrement les cheveux de l’azur En gravant ton prénom sur le tronc d’un pommier, Car l’amour a vêtu mon âme et me rassure, Et tous les maux écrits s’épanchent au papier. Que j’aime cet instant où, d’un geste un peu fou, Tu as serré mes doigts...
-
Je voudrais
Je voudrais tant voler les rayons du soleil, Pour parer mes saisons de couleurs sans pareil. Je voudrais tant voler les lilas des jardins, Pour parer de beauté la laideur des matins. Je voudrais tant voler les pétales des roses, Pour qu’au creux de mes...
-
Les vieux
Il y a bien longtemps que rien ne les désarme : Où est-il celui-là qui lui offrait des fleurs ? Où est-elle l’aimée qui lui donna son cœur ? Le temps les a semés et plus rien ne les charme. Mais, j’en croise, parfois, au détour du chemin Trottinant, pas...
-
Hirondelle
Hirondelle, j’attends ta venue gazouilleuse, Hirondelle, où vas-tu ? Où es-tu ? Dis-le moi, Lorsque le vent t’emporte en belle voyageuse ; Ô comme j’aimerais m’envoler avec toi ! Quand je te vois frôler l’horizon de tes ailes Et entends ton gosier chanter...
-
Eté tourmenté
Mêlant mes pas aux tiens dans les rues de Paris, Je te reconquérais, sous un rayon de lune : Vibrante… Enamourée… Passionnée… Eblouie… Promise… Parfumée aux baisers de la brume. Et couchés là, au creux d’un lit improvisé, Librement, sans détour, on prenait...
-
Destinée
Je suis née pour mourir ; il faudra que je meure. Mais, avant que mon âme ne s’envole aux cieux, Avant qu’au sablier du temps ne sonne l’heure, Je veux encore aimer, avant l’ultime adieu. Et je veux me griser des splendides matins Ou du soleil couchant...
-
Eternité
Quand je m’installerai, sans désir, sous la terre, M’imprégnant des parfums de l’ultime saison, Succombant aux soupirs, aux regrets, aux misères, Lorsque le temps viendra de quitter ma maison, Ni les brises de mer embaumant les chemins, Ni les souffles...
-
Il a pris
Il a pris dans mon cœur le temps entre ses doigts ; L’amour à la pendule s’est figé soudain A l’écho d’un regard et d’un « je ne sais quoi », Où l’infini s’est pris dans l’instant assassin. Au tout premier baiser -ô seconde intrépide- J’ai ressenti, alors,...
-
Dis-lui !
« Dis-lui, fais ça pour moi, dis-lui Que les jours, sans elle, me semblent moins longs… » Mike Brandt Dis-lui que le zéphyr a éteint la chandelle, La source, qui vivait dans mes yeux, s’est tarie Et qu’il n’en reste rien, pas même une parcelle : Même...
-
Mineurs de fonds
« Au nord, c’était les corons, La terre, c’était le charbon, Le ciel, c’était l’horizon, Les hommes, des mineurs de fond ». Pierre Bachelet Ils creusent des sillons au ventre de la terre Extirpant, des bas-fonds, l’or noir de la misère, En guise d’éclairage...